D’où vient le terme « Seveso » ? 

Avant d’être le nom d’une réglementation européenne sur les risques industriels, Seveso était une petite bourgade au nord de l’Italie. En 1976, dans l’usine de produit chimique Icmesa, l’augmentation soudaine de la pression dans l’un des réacteurs fait sauter une soupape de sécurité. Un nuage blanc très dense se propage en dehors du bâtiment et traverse une première commune nommée Seveso. Ce nuage est rempli de produits toxiques et contamine les alentours. Cette catastrophe est due notamment à l’absence de plan d’urgence préparé par la société responsable de l’usine.

 Icmesa italie

 En 1982, les pouvoirs public européens vont alors se référer à cet événement pour créer une série de directive afin de prévenir tout risque d’accident majeur sur un site industriel présentant un risque potentiel. 

Qu’est ce qu’un site Seveso

La règlementation européenne Seveso impose aux États d’identifier les sites industriels présentant des risques d’accidents majeurs, appelés « sites Seveso », et d’y maintenir un haut niveau de prévention. 

La réglementation introduit deux seuils de classement selon la « dangerosité » des sites qui dépend de la quantité de substances dangereuses utilisées : les établissements Seveso « seuil haut » et les établissements Seveso « seuil bas ». Plus le potentiel de danger d’un site est élevé, plus les exigences réglementaires sont croissantes.

Combien y a-t-il de sites classés Seveso à Lacq ?

Le bassin de Lacq compte 4 pôles chimiques dont 2 classés Seveso II. 

Que font ces entreprises pour éviter les accidents ? 

La gestion de la sécurité et son amélioration représentent un défi permanent pour les entreprises du secteur de la chimie qui mettent en place des procédures spécifiques pour analyser et gérer les risques industriels, former les salariés et impliquer les sous-traitants. Les industriels doivent fournir aux préfectures une « étude de dangers » dans laquelle ils démontrent qu’ils maîtrisent les risques de leurs installations et que ceux-ci ont été réduits à la source.

eviter les accidents

Les sites Seveso « seuil haut » sont également encadrés par d’autres dispositifs de prévention de risques technologiques : mesures de maîtrise de l’urbanisme, plans de secours, plan particulier d’intervention et information du public.

De plus, tous les salariés reçoivent une formation adaptée suivant le poste qu’ils occupent dans l’entreprise tant sur les dispositions à prendre pour sa protection personnelle et celle de l’entreprise que sur les conduites à tenir en cas d’anomalie ou d’incident.

Pour finir, un organisme d’audit extérieur étudie le système de gestion de la sécurité mis en place par les sous-traitants des entreprises Seveso : leur politique HSE (hygiène, sécurité, environnement), leur compétence et la formation de leurs salariés.

Comment les niveaux de risque sont-ils évalués ? 

L’analyse et l’évaluation des risques font parties des priorités pour les entreprises classées Seveso. Elles étudient les différents scénarios d’accidents envisageables en analysant leur gravité et leur probabilité grâce à la Loi Bachelot ou « loi Risques ». Cette dernière prend en compte la probabilité, la cinétique, l’intensité des effets et la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de danger. 

Pour finir, la création des Plans de Prévention des Risques Technologiques a pour objectif la maîtrise de l’urbanisation autour des installations SEVESO. Ils définissent des nouvelles règles en matière d’urbanisme avec notamment des mesures sur le bâti futur et le bâti existant.

prevention des risques

En cas d’accident que font les entreprises pour limiter les conséquences ?

Quand un accident survient, les entreprises prennent les mesures nécessaires pour diminuer les conséquences tant sur le matériel que sur l’organisationnel avec des équipes formées et entrainées. Chaque poste a fait l’objet d’une évaluation des risques, conduisant à la mise en place de consignes de sécurité.

En cas d’accident que font les entreprises pour limiter les conséquences ?

Quand un accident survient, les entreprises prennent les mesures nécessaires pour diminuer les conséquences tant sur le matériel que sur l’organisationnel avec des équipes formées et entrainées. Chaque poste a fait l’objet d’une évaluation des risques, conduisant à la mise en place de consignes de sécurité.

Quelles informations les industriels fournissent-ils aux autorités après un accident ?

Après un accident, l’exploitant doit informer sans délai l’inspecteur DREAL de la survenue d’un accident et des premières mesures prises. Dans une deuxième étape, l’exploitant doit faire l’analyse des causes de l’accident et proposer des mesures correctives afin que cela ne se reproduise plus.

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